RÉSUMÉ

Si un beau jeune homme charismatique surgissait dans votre vie en expliquant qu’il a besoin de votre aide, oseriez-vous refuser ?

S’il était habillé comme un personnage de jeu vidéo et que son visage y ressemblait trait pour trait, qui enverriez-vous chez le psy ? Il se prend pour un voleur d’Ultimaland 15 nommé Serrure…

Et s’il disait la vérité ? Si tout cela n’était qu’une quête ? Une invitation à chercher la clé ?

 
 
 

 
 

 
 

EXTRAIT

Elle ouvrit sa penderie pour prendre un long gilet noir. Lorsqu’elle se retourna, elle sursauta encore. Serrure était de nouveau allongé sur le lit et l’observait.

— Mais ce n’est pas vrai ! Comment vous faites ça ? Et qu’est-ce que vous me voulez !

Il sauta à pieds joints pour se relever et plaça ses mains en avant, en signe d’apaisement. Elle regretta de n’avoir pas cédé à son envie de prendre une arme après le départ des policiers.

— Je ne vous veux aucun mal, n’ayez pas peur !

— Comment vous faites pour entrer chez moi, comme cela ? La police vient de partir ! Toutes les fenêtres sont fermées ! Vous êtes acrobate ? Magicien ? Ou quelque chose comme ça ?

— Non, je vous jure ! Je suis juste un voleur.

Elle fronça les sourcils et tapa du pied, nerveusement. Son bandana orange lui tombait sur les yeux. Il le releva pour voir clair et remit en place ses mèches.

— Et vous comptez voler quoi, exactement ? Il n’y a rien de valeur, ici… Il n’y a ni bijoux ni argent… Qu’est-ce que vous voulez ? Je suis dessinatrice ! Il n’y a pas plus fauché que moi à Paris ! Je vous jure ! Tout ce que j’ai, ce sont mes fringues ! Vous n’allez pas me dire que vous venez pour mes corsets ?

Il secoua la tête et fronça les sourcils. Elle s’agitait en montrant dans son placard ouvert une rangée de froufrous noirs sur cintres. Il soupira et s’assit sur la chaise de bureau en invitant Oriane à en faire autant. Elle refusa et se planta devant l’entrée.

— Je ne suis pas déguisé, je suis vraiment Serrure ! Vous n’imaginez pas à quel point je suis content de vous parler, depuis le temps… C’est très pénible de se sentir invisible.

 
 
 
Feather01e.jpg